Nantes, ville de culture : Et si ça commençait par de la bonne gestion ?

Nantes, symbole de la culture en France, est une ville qui a su attirer artistes, rêveurs et créateurs grâce à une vitalité culturelle exceptionnelle. Mais derrière cette image brillante, une autre réalité se cache : celle d’une gestion municipale hasardeuse, marquée par des scandales, des projets mal ficelés et des millions d’euros d’argent public dilapidés. Les Nantais, qui méritent une politique culturelle ambitieuse et responsable, se retrouvent les victimes d’un gaspillage systématique.

La culture : une richesse gâchée par des erreurs de gestion

La culture est bien plus qu’un simple outil de divertissement. Elle nourrit l’âme, stimule l’innovation et est un puissant moteur économique. L’équipe municipale actuelle devrait donc veiller srupuleusement sur l’usage qui est fait de chaque euro qu’elle y consacre… Il n’en est rien.

Prenons l’exemple emblématique de l’Arbre aux Hérons. Après vingt ans de travail et 8,6 millions d’euros dépensés en études, le projet a été purement et simplement abandonné. Cette décision, prise sous la pression d’alliés écologistes, ne fait qu’ajouter au désenchantement des Nantais.

À cela s’ajoute l’affaire de la Maison de la Poésie : une simple signature oubliée a coûté 1,2 million d’euros en indemnités d’éviction, privant directement artistes et associations de moyens cruciaux.

Et que dire du Port des Arts Nomades ? Avec 13,5 millions d’euros déjà dépensés pour des consultations, sans qu’un terrain ou un équipement ne soient inclus, ce projet illustre à lui seul une absence totale de vision et de pragmatisme.

La priorité à la culture ? Chiche…

Les scandales dans la gestion culturelle de Nantes sont aussi nombreux que révoltants. La Folle Journée, événement phare, a été ternie par une directrice de la SEM éponyme détournant 600 000 euros pour des dépenses personnelles. Le Carrousel des Mondes Marins, projet pourtant spectaculaire, est lui aussi éclaboussé par des mises en examen pour recel de favoritisme et prise illégale d’intérêts.

Plus absurde encore, l’achat du bateau Le Remorqueur pour un euro symbolique à une association qui l’a laissé pourrir sur quille. Ce navire épave coûte aujourd’hui des dizaines de milliers d’euros à la Métropole pour son entretien. Pire, on tente de justifier cet achat par une demande d’inscription au patrimoine historique. Combien de projets artistiques auraient pu être soutenus avec cet argent gaspillé ?

Des priorités déconnectées des besoins réels

Chaque année, 11 millions d’euros sont injectés dans Angers Nantes Opéra pour seulement huit représentations à Nantes. Il suffit de comparer avec les autres opéras municipaux en France pour réaliser combien l’équipe de Johanna Rolland pense que l’argent public est inépuisable.

Pendant ce temps, les talents locaux luttent pour trouver des financements, et des lieux de création manquent de ressources. Cette priorisation absurde trahit une déconnexion totale entre la politique culturelle municipale et les véritables besoins des acteurs culturels et des habitants.

Les Nantais méritent mieux

Madame la Maire, il est temps de rendre des comptes. Avant de critiquer le désengagement de la Région, commencez par balayer devant votre porte. Les millions engloutis dans des échecs retentissants auraient pu soutenir des artistes locaux, dynamiser les associations culturelles et enrichir la vie culturelle des Nantais.

La culture nantaise a besoin d’une gestion transparente, responsable et audacieuse. Elle a besoin d’oxygène et de leaders qui placent l’intérêt général au cœur de leurs décisions. Les habitants de Nantes, porteurs d’une tradition culturelle forte, méritent une politique qui valorise leur héritage et investit dans leur avenir.

La culture à Nantes ne doit plus être synonyme de gaspillage, d’endogamie et de copinage.

Nantes, ville de culture, mérite mieux. Et les Nantais aussi.

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